Lecture de saison(s)

Vacances pour certains, mais pour tous, envie de repos… Quant à la météo, elle joue avec nos nerfs depuis janvier, alors autant la prendre comme elle vient… et se demander si les quatre saisons ne se seraient pas donné le mot pour s’amuser un peu à nos dépends ?

Je ressors pour l’occasion une petite nouvelle écrite l’an dernier ! C’est par ici

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Mon prochain « gros truc »

À moi d’accepter le TAG de Fabeli qui,a près avoir dévoilé son prochain « gros truc », m’a demandé quel serait le mien…

Je dois avouer qu’alors, je n’en avais pas. Rien au programme, rien de très net en tous cas, aucune idée de nouvelle en tête et encore moins de « gros truc »… Et puis, un peu de temps a passé et… voilà que je me sens capable de répondre à ses questions. Pourquoi / comment ? Tout est à suivre

1) Quel est le titre de votre prochain texte?

Je suis loin d’avoir réfléchi au titre de ce que sera ce texte dont j’ignore encore beaucoup (ton, volume, et même lectorat potentiel)… Le seul qui me vienne pourrait être La vie d’après mais il me paraît bien trop faible et puis, en ce moment j’ai un faible pour les noms à rallonge – à trouver donc !

2) D’où vous vient l’idée principale?

Tout simplement… de la vie. Grosse partie d’inspiration autobio dans ce projet. Je ne suis pas pour par principe mais en l’occurrence je me sens poussée vers ce projet et c’est quasiment à mon corps défendant qu’il verra (peut-être) le jour, avant de me laisser passer à autre chose… en tous cas c’est comme cela que je le ressens.

3) A quel genre appartient-il?

Bonne question… Essai ? Témoignage ? Roman ? Je pense que ce sont les lecteurs qui l' »étiquetteront » (ou pas).

4) Si votre texte était adapté au cinéma, quels acteurs verriez-vous dans les rôles principaux?

Aaaah, fantasme absolu à ce niveau ! Il faut dire que ce projet a déjà fait l’objet d’un scénario, malheureusement refusé partout… et dans mes rêves les plus fous le personnage principal était interprété par Karin Viard, que je vois mieux que personne dans le rôle. Pour le rôle masculin… Benoît Magimel ?

5) Quel est le synopsis du texte en une phrase?

Peut-être…

« J’avais imaginé la vie sans toi ; je n’aurais jamais cru devoir la partager avec un autre que toi. »

6) Allez-vous être publié par un éditeur ou en auto-édition?

Je mentirais en prétendant que je ne tenterai pas de convaincre un éditeur avec mon projet ; mais il n’est pas exclu bien entendu que j’aie recours à l’auto-édition. Je n’oublie pas que c’est le moyen qui m’a permis de « publier » mes premiers recueils, et que nombre de bons auteurs y ont recours aujourd’hui.

7) Combien de temps avez-vous mis pour produire votre premier jet?

Comme Fabeli, j’ai une vie professionnelle et une vie de famille, et donc peu de temps libre… Par ailleurs ce « gros truc » n’existe encore que dans ma tête, même si j’ai jeté quelques notes sur un bloc dans le train pris ce matin. Je prévois une préparation plutôt longue (je dois repartir à la recherche de souvenirs parfois enfouis, volontairement ou non, assez loin dans ma tête), et l’écriture suivra – enfin, je l’espère !

8) A quel autre livre pouvez-vous le comparer?

Je ne sais pas encore à quoi il ressemblera… mais j’aimerais qu’il puisse ressembler à des livres qui m’ont touchée, comme Il sera là, debout, d’Isabelle Minière chez D’un Noir si Bleu, ou encore Veuf, de Jean-Louis Fournier… ok, on devine un peu, là, que ce ne sera pas forcément une lecture très drôle !

9) Qui ou quoi a inspiré l’écriture de votre livre?

Moi-même… ou une partie de moi qui a cessé de lutter contre l’autre qui lui disait que cela ne pourrait jamais se faire. Des proches aussi, qui m’ont convaincue que vivre quelque chose d’aussi spécial sans en témoigner serait dommage.

Je ne peux que souhaiter que nous ayons raison !

10) Que pourriez-vous dire pour piquer l’intérêt de votre lecteur?

Attention, émotion… attachez vos ceintures.

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Si Elodie le dit…

« Emmanuelle Cart-Tanneur a du talent. Celui d’embarquer son lecteur dans des mondes fantastiques aux teintes réalistes.  Celui d’utiliser les mots justes, les idées chocs. De faire du bruit avec très peu. D’embarquer tout en laissant souffler. De faire rire, rêver et pleurer. « 

… Un grand merci à Elodie Torrente qui me fait l’honneur de la rubrique Mots d’ailleurs de son site – allez y flaner, vous y découvrirez ses multiples talents !

L’article est à lire ici... ou 🙂

Et n’oubliez pas… toutes les ventes sont réalisées au profit de l’association ALARME

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Sunday story

Une histoire, ce dimanche, à cent lieues des défilés et des flonflons ; un texte écrit sur le thème imposé du barrage, pour lequel j’ai choisi, comme souvent, de faire d’un enfant le personnage principal.

Est-ce pour autant une nouvelle pour enfants ? À vous de me le dire… Elle est ici, et s’appelle Les poissons volants.

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(illust.© art-gilles)
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À Nous Deux !

Je réalise, bien qu’un peu tard, que je n’ai pas mis en ligne ma nouvelle lauréate du Prix de la Nouvelle Romantique de Nous Deux 2013… C’est chose faite, ici !

Passée l’émotion de l’annonce de cette sélection ô combien convoitée dans le microcosme nouvelliste francophone, m’a ensuite été offert le plaisir de voir mon texte publié dans la revue ; il était annoncé quelques pages avant par un dessin d’un romantisme absolu, que certains ont pris, m’a-t-on dit, pour un portrait de l’auteure… je ne possède pas de tel déshabillé et malheureusement pas non plus de telles sublimes gambettes mais cela fait toujours plaisir de laisser un doute planer… 😉

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Voici donc ma nouvelle ; certains d’entre vous la retrouveront, je l’espère avec plaisir, et d’autres la découvriront.

Bonne lecture à tous !

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To say or not to say

Envie d’écrire et envie de s’enfuir,

Envie de tout dire et envie de se taire.

On lui dit « Parle ! » et elle entend « Tais-toi ! »

On lui dit « Ça te fera du bien » et elle comprend « mais ne nous dérange pas »

Elle aime, c’est vrai, quand on lui dit qu’elle est forte – même si sa force n’est que de la survie-, qu’elle a du courage – même si de courage il n’en est nulle part si ce n’est celui de ne pas plonger. En fait, non, elle n’aime pas ça. Ou bien, elle ne sait pas. Cela ne change tellement rien.

Plonger, elle ne le veut pas. Elle ne le sait pas. Peut-être parce qu’elle croit que ce serait pire encore après. Alors autant continuer. Tracer la route en faisant le gros dos, ignorer les ronces en s’imaginant des épaules de cuir.

Et pourtant, par moments, c’est un peu trop.

Ces moments-là, elle ne veut pas les dire. Et en même temps, si, elle a besoin d’en parler.

Mais comment ?

Comment dire l’inexprimable ? La détresse, la colère, la révolte ? cette révolte qu’elle sait vaine, puisque la vie est ainsi faite qu’on ne revient jamais sur rien.

Ne pas imaginer – un mètre plus loin, une minute plus tôt et sa vie, leurs vies seraient tout autres.

Puis se dire qu’un mètre plus loin, une minute plus tôt et tant de choses lui auraient échappé.

Se contredire : « Était-ce donc un prix à payer ? N’est-ce pas beaucoup trop cher ? »

… et se dire à soi-même de se taire, parce que tourner en rond devient épuisant…

Elle sait ce que l’on attend d’elle : courage et force, sérénité et optimisme.

Elle le donne, quand elle le peut ; et elle se sent forte d’y arriver, le plus souvent.

Mais parfois une goutte d’eau surgit, et elle s’y noie.

Pas longtemps. Jamais longtemps ; et c’est ce qui la rassure, même dans ces moments-là.

Pas longtemps, mais ça lui fait mal, quand même, un peu, à chaque fois.

Ce ne sera jamais fini

Ce ne sera jamais derrière eux.

Ils sont condamnés à traverser ces ronces. À ne jamais baisser la garde. À ne jamais croire que les choses vont s’arranger – à force, elle l’a compris, à défaut de l’accepter. Lui a encore tant de chemin à faire, sur lequel elle ne peut plus l’aider.

Elle se dit – on lui dit : voilà tant de choses à écrire !

Mais écrire sa douleur ne lui paraît pas possible. Personne n’a envie de lire des larmes. Alors personne ne saura ce qu’elle a au fond du cœur. Elle se dit qu’après tout, cela ne change rien.

Elle essaie d’écrire autre chose.

Mais à chaque fois c’est la souffrance de sa vie qui revient entre les lignes. Qui s’infiltre et s’insinue, tapie entre les mots avant d’éclater à sa conscience et de la faire tout effacer, encore et toujours. Elle se dit qu’il faudrait pourtant qu’elle écrive tout ça pour pouvoir un jour, peut-être, écrire autre chose.

Mais y a-t-il autre chose… ?

Elle envie les sereins, les libres, les joyeux, les fêtards, les innocents, les paresseux, les utopistes, les humanistes, tous ceux qui croient en la beauté simple de la vie.

Elle rêve d’une vie qui lui aurait laissé l’être.

Mais sa vie est autre, et elle ne changera pas.

Alors elle la regarde, de l’extérieur comme si elle n’était pas la sienne ; elle parle d’elle à la troisième personne et se dit, en traçant ces mots, que la mise en abyme de leur inutilité aura au moins été écrite.

Et elle va laisser ces mots s’afficher, pour que rien ne soit tout à fait vain.

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Mes lectures de juin en un texte

Comme le mois dernier, me voilà confrontée à l’exercice mensuel d’écriture d’un texte à partir de mes lectures de juin… Facile ? Pas sûr si, comme moi, on a lu

Pour un oui ou pour un non (N.Sarraute), D’aussi vastes déserts (A.Emery), 22/11/63 (S.King), Trauma (H.Duffau), Tigre, tigre (M.Fragoso), Et on tuera tous les affreux (B.Vian), Tous les feux le feu (J.Cortazar) et Les impurs (C.Boidé)…

Mais qu’à cela ne tienne : un coup de mixeur et voilà le résultat… à déguster en toute simplicité 🙂

Le 22/11/63 fut un trauma pour tout le monde. Moi, j’avais bien autre chose en tête. Je venais de griller tous les feux, le feu de devant chez Lola surtout alors qu’elle m’y attendait – elle changeait d’avis pour un oui et pour un non et tous mes soucis, les futiles, les impurs, ne comptaient plus en cet instant. Quand la voiture des flics m’a pris en chasse, j’ai pensé que traverser d’aussi vastes déserts que les zones industrielles Nord n’était finalement pas loin de l’aventure que j’avais tant cherchée ; on partira, toi et moi, disait Lola, juste nous deux, et on tuera tous les affreux. Après la queue-de-poisson des flics, quand ils m’ont bloqué contre ma portière et immobilisé comme un bandit, je me suis dit que j’étais un tigre, tigre des banlieues peut-être, mais fauve en chasse, aventurier de la zone, loup des banlieues. L’aventure est à ceux qui la tentent. Et ce jour-là, j’étais de ceux-là.

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Mots lus…

« J’arrachais chaque jour une page de mon guide, correspondant au chemin parcouru. Pour ceux qui pratiquent ainsi l’oubli systématique, le voyage est un perpétuel déséquilibre ; ils sont tendus vers le lendemain et fuient le passé. Je n’ai pris aucune note pendant mon voyage et j’étais même agacé de voir certains pèlerins, aux étapes, distraire de précieux instants de contemplation pour griffonner sur des carnets. Il me semble que le passé doit être laissé à la discrétion d’un organe capricieux mais fascinant qui lui est spécialement dédié et que l’on nomme la mémoire. Elle trie, rejette ou préserve selon le degré d’importance dont elle affecte les événements. Ce choix n’a que peu à voir avec le jugement que l’on porte sur l’instant. Ainsi des scènes qui vous ont paru extraordinaires, précieuses, disparaissent sans laisser de trace tandis que d’humbles moments, vécus sans y penser, parce qu’ils sont chargés d’affects, survivent et renaissent un jour. »

Immortelle randonnée (J.C.Ruffin)

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Un temps pour tout…

Le temps des cerises,

cette année, nous a fait faux bond

Le temps de la réflexion,

il faut parfois savoir le trouver

Le temps dure longtemps

… comme disait Léo Ferré

Et puis, il y a le temps des écrivains

une toute nouvelle petite association que je viens de rejoindre

parce que j’aime soutenir les débuts quels qu’ils soient

et aussi que Belley n’est pas loin de chez moi !

Quand André, son fondateur, m’a demandé un texte pour la rubrique « Expression », je lui ai confié mon embarras car tribunes, manifestes et prises de position n’ont jamais été ma tasse de thé littéraire… Et puis je me suis rappelé un texte de mon ancien blog, un texte qui n’était pas une nouvelle, en partie parce qu’il n’était en réalité que la description d’un moment passé dans l’exercice de mon métier – mais je crois que finalement ces mots que j’ai couchés ne sont pas uniquement descriptifs ; ils portent une émotion, celle que j’ai ressentie, celle que je ressens encore régulièrement en de telles circonstances. J’ignore si elle est partageable… mais vous pouvez aller lire, et l’apprendre par vous-même.

C’est ici : Rien de grave…

Bonne lecture…

 

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Montrouge, c’est fantastique !

On m’a signalé une page Web l’autre jour : Bravo ! avait ajouté mon correspondant… Bravo ? Et pour quoi donc ? J’ai eu la réponse en allant m’y balader : Gloups ! 1er prix de la nouvelle fantastique de Montrouge 2013 ! Si c’est pas… fantastique, ça ? :-)))

Le lien est ici : http://www.ville-montrouge.fr/actualite/37/35-actualites.htm

et vous aurez beau scruter chaque angle de la photo, vous ne m’y verrez pas… puisque je n’y étais pas ! Regrets… mais consolation avec ce chouette prix ! que je vous propose de lire sur la page ad-hoc 🙂

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