Mes lectures d’avril en une histoire…

Tout comme le mois dernier, et toujours sur l’idée de Gwen et Enna trouvée chez Lucie, me voici devant le challenge de réunir en un texte les litres de mes lectures du mois, à savoir :

Silhouette / Sur la scène intérieure / Suite à un accident grave de voyageur / Ma mère est une fiction / Le radeau de Victoire / Que nos vies aient l’air d’un film parfait / Son absence / Les bottes rouges / La diablada

Plantée au bord du quai de la gare de Robinson, j’attendais l’arrivée du RER B. Bien que seule, j’étais accompagnée : ma mère est une fiction qui ne me quitte jamais, aussi était-elle là, à côté de moi, comme toujours, les bottes rouges aux pieds, celles qu’elle n’aurait pas quittées même pour danser la diablada, silhouette immobile mais si présente sur la scène intérieure de mes pensées dérangées. Depuis si longtemps, j’avais tant eu envie que nos vies aient l’air d’un film parfait que j’avais nié son absence, son départ inexpliqué, un matin brumeux, sur le radeau de Victoire qu’elle s’était imaginé. J’étais moi, j’étais elle, j’étais son absence et la mienne.

Le RER est arrivé. J’ai compté jusqu’à trois et me suis jetée sous les rails. Ma mère m’y a suivie, et enfin, j’ai cessé d’être seule.

« Suite à un accident grave de voyageur, le trafic sera perturbé quelques heures » – la voix de l’annonceur a été la dernière à parler de moi.

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