Vies d’ailleurs

Une histoire inspirée par un moment vécu lors d’un voyage effectué en 2008 à Sao Tome, l’île du milieu du monde – à l’exacte intersection entre l’Équateur et le Méridien de Greenwich, à lire ici

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Les étourneaux

J’ai découvert Fanny Salmeron avec ce dernier roman, Les étourneaux, paru chez Stéphane Million. Roman dévoré d’une traite ce matin – dégusté, devrais-je plutôt dire. À petites gorgées, en même temps que mon thé, en savourant la simplicité pourtant si riche de sens de ses phrases, et la douceur de son univers pourtant si violent… Je ne vais pas m’improviser blogueuse littéraire – Internet en regorge, et de talentueux – mais juste redire mon émotion devant ce roman qui parle si bien de l’enfance et de l’âge adulte, et de l’hésitation possible entre les deux, d’amour, de mort et d’amitié, et même de sentiments qui ne savent pas trop bien ce qu’ils sont en vérité, et de rêve et de réalité – dure et cruelle, la réalité, même lorsqu’on essaie de lui échapper. Avec une fin douce-amère comme je les aime, à l’opposé des happy ends mais pas non plus désespérée, et de nombreux passages infiniment touchants… je suis conquise. Le serez-vous ?

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Extrait :

« Mais quel est notre pouvoir, quand on aime? Et quelles sont nos limites ? Infinies? Infinies, les limites, les barbelés entre les gens, c’est infranchissable. Se prendre dans les bras ne sert à rien, les frontières entre nous sont des précipices, chacun sur son continent. Et quand on est triste, quand on a peur, quand c’est bientôt la fin du monde, les autres avec tout leur amour, toutes leurs promesses, ils sont bien jolis mais il n’y peuvent rien. Frustrant d’aimer. Frustrant d’être attaché. Frustrant l’empathie. Inutile, l’affection. Parfois on essaie d’aller plus loin, on croit que faire l’amour, la chair nue contre sa chair nue, alors les barbelés se détachent mais c’est faux. Se posséder ne donne rien. Jouir sous la peau de l’autre ne change rien. Frustration, toujours. Frustration d’être un autre. Vouloir être toi, bien sûr, être dans toi pour savoir ou te consoler, comment sécher les larmes depuis l’intérieur. Vouloir être toi, te connaître par cœur et savoir les formules pour te faire sourire, ça ne fonctionne jamais. On n’est jamais rien d’autre qu’un autre. Incapable, inutile et les bras ouverts impuissants. On ne sert à rien. »

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Rencontre avec Françoise

C’est toujours un événement que de rencontrer les gens qui comptent dans une société, si microcosmique cette société fût-elle… Pour le microscosme des nouvellistes amateurs français, auquel j’appartiens, Françoise Guérin est de celles dont le nom symbolise talent, réussite et dynamisme tout à la fois… Dans ce petit monde, nul n’ignore l’adresse de son blog Mot Compte Double, aussi bien garni qu’achalandé (bien qu’on n’y vende rien d’autre que du rêve et des envies de lire) et agréable à parcourir, comme un recueil de nouvelles géant, en glanant ici et là écrits et confessions, portraits d’auteurs et passionnantes chroniques.

Françoise était cet après-midi à Lyon, dans le cadre d’une rencontre avec des auteurs de polars lyonnais (les auteurs, pas les polars – quoique ?) juste avant le début du Festival Quais du Polar qui commencera ce week-end.

Plaisir de la rencontre et d’une discussion sur des sujets aussi variés que la création d’une première de couv’ ou l’aventure d’un roman qui devient scénario, plus quelques échanges d’avis sur les écrits d’autres nouvellistes passés, eux aussi, dans la cour des grands… celle que l’on lorgne toujours de derrière la palissade en se disant que quand même, être grand ça doit être chouette mais ça fait aussi un petit peu peur, parfois… Alors rentrer, son bouquin dédicacé sous le bras, en se disant qu’on a juste passé un bon moment avec une chouette auteure qui, à n’en pas douter, va nous faire passer encore de chouettes moments.

Merci Françoise !

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Rue Saint-Ambroise

La revue Rue Saint-Ambroise fête demain, au Salon du Livre, ses lauréats du premier concours de nouvelles qu’elle a organisé. Pas de Champagne pour moi, mais je me console (amplement !) avec le petit article qui annonce mon recueil (signé par Fabeli, que je remercie !) sur le site… et en espérant retrouver un jour ou l’autre la sympathique équipe rencontrée il y a quelques mois à Paris lors de la soirée consacrée à la sortie du dernier numéro. J’y avais lu ma nouvelle publiée et ce fut un grand moment – pour le public, je l’ignore, mais en tous cas pour moi !

Merci Saint-Ambroise, bon salon, et à bientôt !

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On m’en dit…

Dans la série On en parle…, voici une des plus jolies critiques reçues sur mon recueil – Merci Vieufou 🙂

Ce livre commence dans un hall de gare et s’achève par un départ. Entre ces deux histoires, Emmanuelle nous invite à quelques voyages au cœur de son imaginaire, du silence des musées au tumulte des guerres, dépeignant des univers parfois fantastiques ou résolument réalistes, mais toujours terriblement justes d’émotion.

Les noms de ses personnages sont des histoires à eux seuls: Abel Pipot, Adrien Morteau… on se plaît à leur imaginer des destinées uniques, et on est surpris de découvrir celles que l’auteur leur forge.

Dans la première nouvelle, elle nous convie à un voyage fantastique en Littérature, et agrémente les longs trajets en train d’une bien surprenante façon. On en sort étourdi, charmé, ravi. Avec l’envie d’en reprendre quelques pages encore. Et c’est le piège ! après la deuxième histoire,on se prend à tendre l’oreille dans les lieux publics pour écouter les conversations et on ne va plus jamais au restaurant de la même façon. On enchaîne alors sans s’en apercevoir les dix-sept histoires, tantôt légères, tantôt graves, du recueil.
Plus loin, Emmanuelle conte avec poésie la nostalgie de cette enfance qui peut tout accomplir, quand on croyait encore qu’il suffisait de passer le pont.

On sent qu’elle a pour ses personnages une infinie tendresse, qu’elle évoque les sentiments qui les animent, leur lâcheté, la passion qui les consume ou les remords tardifs dont ils font preuve, elle dépeint avec justesse leur humanité.
On est ferré, accro et on ne peut s’arrêter qu’une fois le livre fini, une fois ce petit bout de chemin parcouru en compagnie de tous ces gens qu’on est heureux d’avoir rencontrés et triste de quitter.

Nul besoin de rappeler ici son talent et, pour ceux qui ont la chance de la connaître, sa gentillesse. Cette charmante personne a de l’encre dans les gènes…Tous ne seront donc pas étonnés de rencontrer, en tête de chaque nouvelle, une mention « texte lauréat à… primé à… »

à lire trop vite on finit le livre, et que reste-t-il après? l’envie de le relire en attendant le suivant…

On entre dans ce recueil avec le sourire et on en sort ému aux larmes, caressé par la belle plume d’une belle âme…

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Poème à mon frère blanc

… un poème de Leopold Sedar Senghor entendu aujourd’hui :

Cher frère blanc,
Quand je suis né, j’étais noir,
Quand j’ai grandi, j’étais noir,
Quand je suis au soleil, je suis noir,
Quand je suis malade, je suis noir,
Quand je mourrai, je serai noir.

Tandis que toi, homme blanc,
Quand tu es né, tu étais rose,
Quand tu as grandi, tu étais blanc,
Quand tu vas au soleil, tu es rouge,
Quand tu as froid, tu es bleu,
Quand tu as peur, tu es vert,
Quand tu es malade, tu es jaune,
Quand tu mourras, tu seras gris.

Alors, de nous deux,
Qui est l’homme de couleur ?

Merci pour la (re)découverte !

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Mardi sur son 31

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Déjà mardi ! Je continue, avec Sophie, en partageant une phrase de la page 31 de ma lecture du moment :

« Il me remplissait de terreur, ce mot, et je brûlais cependant de m’approcher du mort et de contempler l’œuvre de la paralysie. »

– Oui oui, c’est très gai, Les gens de Dublin, de James Joyce 🙂

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Les gens heureux lisent et boivent du café

… Quel joli titre que celui de ce roman d’Agnès Martin-Lugand, découvert grâce au blog de Thomas Galley !

J’ai lu ce livre, auto-édité et disponible uniquement en numérique (*), dans la journée d’hier – météo qui coïncidait parfaitement avec cette histoire de deuil et d’Irlande, mais que l’on ne s’y trompe pas : le deuil est là, et bien là, mais Diane, l’héroïne, va réussir à l’apprivoiser, et à le transcender. La fin, qui reste ouverte, est à l’image de cette histoire – simple, belle, grave, comme la vie. Et optimiste…

On a envie d’aimer Diane, quand elle sombre, et quand elle se relève, envie de l’applaudir quand elle prend sa vie en mains malgré une absence totale de mode d’emploi, et même envie d’aller passer du temps, en sa présence que l’on devine, douce et silencieuse, dans son café littéraire…
J’ai été particulièrement émue à cette lecture, parce qu’on ne lit jamais vraiment les choses par hasard, mais je suis sûre que ce récit peut toucher n’importe quel lecteur – pour peu qu’il possède une liseuse…
Lien de téléchargement (entre autres) :
http://www.amazon.fr/gens-heureux-lisent-boivent-caf%C3%A9/dp/2954377909

(*)comme quoi il n’y a plus aucun ostracisme qui tienne, à mon avis, envers l’une ou l’autre de ces catégories – il y a toujours eu, et il y aura toujours, des mauvais livres, et des bons livres. Point.

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P.S. Coup de cœur par ailleurs pour la photo de couv’, qui m’a rappelé celle de Rien ne s’oppose à la nuit – hasard ou volonté de l’auteure ?

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Et dans ses veines… en numérique !

Et dans ses veines coulait la sève est depuis peu disponible en numérique… Possesseurs de liseuses, n’hésitez plus !

Vous le trouverez sur Immateriel, Fnac, Amazon ou de nombreuses autres plates-formes de téléchargement, sans DRM.

Bonne lecture !

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Remords radioactifs

… C’est le titre d’un texte écrit par mon ami Vieufou : à méditer !

http://vieufou.sosblog.fr/L-antre-du-Vieufou-b1/Remords-radioactifs-b1-p100.htm

Et à retrouver sur le blog du Café Calipso :

http://calipso.over-blog.net/article-les-cent-premiers-jours-apres-la-fin-du-monde-81-116113239.html
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