Lectures d’août

Comme en juillet, j’ai beaucoup lu en août, grâce aux vacances… Pas évident de mixer des titres aussi variés que ceux-ci

Clichy (Vincent Jolit) / Palladium (Boris Razon) / Sulak (Philippe Jaenada) / La chambre d’Albert Camus (William Réjault) / La machine à écrire (Bruno Tessarech) / Pagaille monstre (Jérôme Attal) / Le livre qui rend dingue (Frédéric Mars) / Bangkok (James Salter) / L’homme qui aimait ma femme (Simonetta Greggio) / À rebours (Joris-Karl Huysmans) / Les fuyants (Arnaud Dudek) / La folle allure (Christian Bobin) / Pêcheur d’Islande (Pierre Loti) / Une fille, qui danse (Julian Barnes) / À présent (Brigitte Giraud)

… mais j’y suis arrivée ! :

Il l’avait rencontrée, un soir, au Palladium. La folle allure de cette fille, qui danse toujours aussi bien des années plus tard, l’avait fascinée et, malgré la pagaille monstre qui régnait dans la boîte, il l’avait accostée. Elle avait flashé sur ce type qui lui avait dit s’appeler Sulak (mais cela ne lui avait rien dit), était aussi beau qu’un pêcheur d’Islande et lui avait parlé de Bangkok qu’il partait rejoindre bientôt.

C’est ainsi que l’homme qui aimait ma femme me l’a enlevée un jour. Je suis retourné, à rebours, vers Clichy, vers le monde d’où je venais, celui des discrets, des résignés, des fuyants. À présent, je suis seul, avec la machine à écrire de mes débuts. La chambre d’Albert Camus devait ressembler à la mienne. Mais le livre qui rend dingue que j’achève n’aura sûrement pas la force de sa plume. À chacun son destin.

Sans titre

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